Le patronat va participer au grand débat national
Le Medef a invité lundi les entreprises à participer au "grand débat national" lancé mardi. La CPME a pour sa part envoyé un "kit d'animation" aux chefs d'entreprise pour recueillir leurs propositions.
Le Medef a invité lundi les entreprises à participer au "grand débat national" organisé par le gouvernement pour répondre au mouvement des "gilets jaunes" , tandis que la CPME a lancé une consultation auprès de ses adhérents.
Les entreprises invitées à participer. "Le Medef invite les entreprises et les entrepreneurs à participer largement à ce dialogue indispensable avec les Français", selon un communiqué de la première organisation patronale française. Le Medef "sera très attentif aux conclusions de cette consultation qui doit permettre d'apaiser le pays, mais aussi et surtout de l'engager sur la voie d'une réforme acceptée et partagée", poursuit le texte.
>> À LIRE - Comment participer au "grand débat national" ?
Un "kit d'animation" envoyé aux chefs d'entreprises. Le président de la CPME François Asselin a pour sa part déclaré lors de ses vœux que son organisation avait envoyé un "kit d'animation" aux chefs d'entreprise pour recueillir leurs propositions. "On va faire une restitution le 30 janvier à Paris à laquelle j'ai invité tous mes présidents de départements et de région pour remonter la synthèse de toutes ces consultations territoriales", a-t-il expliqué à l'AFP. Le but est "que les chefs d'entreprise arrivent avec un corpus économique et social structuré pour ne pas se laisser embarquer dans des positions sans issue", car "on a pas envie que les entreprises se retrouvent les victimes collatérales de ce mouvement". François Asselin dit constater une érosion de la confiance des investisseurs consécutive au mouvement des "gilets jaunes".
"On commence à avoir des remontées où les entreprises, quand bien même elles ont de l'activité pour l'instant, toute la partie investissement moyen long terme devient un peu attentiste", selon lui. "On sent un exécutif qui a été fragile, on sent que la réponse n'est pas évidente à donner à ce mouvement spontané au départ - tout cela n'aide pas à la confiance dans les milieux économiques", estime le président de la CPME.