Le président français Emmanuel Macron arrive à Alger en visite officielle

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L'avion présidentiel a atterri en milieu de matinée à Alger. © LUDOVIC MARIN / AFP
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avec AFP , modifié à
"Je reviens dans l'état d'esprit d'un ami de l'Algérie pour faire fructifier une relation déjà dense", a expliqué Emmanuel Macron dans une interview. 

Le président français Emmanuel Macron a débuté mercredi sa première visite officielle en Algérie, où il dit se rendre "en ami" refusant d'être "otage du passé" douloureux entre Paris et son ancienne colonie.

"Partenaire constructif". L'avion présidentiel a atterri en milieu de matinée à Alger, sous un soleil radieux, et le président de la République a été accueilli par le président de la chambre haute et deuxième personnage de l'Etat Abdelkader Bensalah, le Premier ministre Ahmed Ouyahia et le chef de la diplomatie Abdelkader Messahel. "Je reviens dans l'état d'esprit d'un ami de l'Algérie, d'un partenaire constructif qui souhaite renforcer nos liens (...) pour faire fructifier une relation déjà dense", a expliqué Emmanuel Macron dans une interview conjointe aux quotidiens francophone El Watan et arabophone El Khabar, publiée mercredi.

Se tourner "vers l'avenir". Le rapport entre la France et l'Algérie doit être "un partenariat d'égal à égal", a poursuivi le président français alors que la "question de la mémoire" des 130 ans de colonisation (1830-1962) et de la Guerre d'Algérie pèse toujours sur les relations. "Nos deux pays partagent une histoire forte", a rappelé Emmanuel Macron, premier président de la Ve République né après la Guerre d'Algérie (1954-1962) et qui avait qualifié la colonisation de "crime contre l'humanité" lors d'une visite à Alger durant la campagne présidentielle française. "Je connais l'Histoire, mais je ne suis pas otage du passé. Nous avons une mémoire partagée. Il faut en tenir compte. Mais je souhaite désormais, dans le respect de notre histoire, que nous nous tournions ensemble vers l'avenir", a-t-il poursuivi, assurant poser "le regard d'un homme de (sa) génération", qui n'a pas connu la période coloniale.

Lever "les freins à l'investissement". La France et l'Algérie doivent construire "un axe fort (...) autour de la Méditerranée qui se prolonge vers l'Afrique" et relevé les nombreux "champs de coopération prometteurs" entre les deux pays dans le domaine économique, a-t-il également souhaité. "L'Algérie doit s'ouvrir d'avantage. Il y a encore beaucoup de freins à l'investissement", a-t-il noté, alors que la France reste le premier employeur étranger en Algérie mais perd des parts de marchés face à la Chine et d'autres.