Le procès pour soupçons d'emplois fictifs d'assistants parlementaires européens du Rassemblement national "n'entre aucune en considération" pour une éventuelle censure du gouvernement, a assuré mercredi Marine Le Pen au dernier jour de son procès. Interrogée sur les conséquences politiques de ce procès, Marine Le Pen a répondu qu'il y en avait "zéro". "Je ferai ce que j'ai à faire dans le cas de la défense des Français. Et ce procès qui intervient n'entre aucunement en considération", a affirmé la cheffe de file des députés du RN.
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Le gouvernement de Michel Barnier devrait recourir prochainement à l'article 49-3 pour faire adopter plusieurs textes, dont les projets de budget, ce qui le soumettra de fait à une motion de censure promise par la gauche.
Les voix du RN peuvent faire tomber le gouvernement
Marine Le Pen maintient le suspense sur ses intentions. Ajoutées aux voix de la gauche, celles du Rassemblement national permettraient de faire tomber le gouvernement. "J'ai toujours l'espoir que nous serons entendus. Maintenant rendez-vous dans 4 mois", a-t-elle dit devant de nombreux journalistes.
Le procès s'est achevé mercredi après neuf semaines d'audience. Marine Le Pen, qui risque une éventuelle inéligibilité, et 24 autres prévenus seront fixés sur leur sort le 31 mars prochain. "Je suis contente que ce soit terminé car j'ai une activité de présidente de groupe intense, il se passe des choses extrêmement importantes à l'Assemblée nationale, qui ont une influence directe sur la vie des Français", a renchéri Marine Le Pen. "Être écartée en quelque sorte pendant trois après-midis par semaine de cet objectif qui a conduit ma vie, ça a été peut-être pour moi une forme de souffrance", a-t-elle poursuivi.