Un déplacement très attendu, après des années de brouilles sur les questions d'immigration et de sécurité. Emmanuel Macron est convié ce lundi au Maroc pour trois jours de visite d'État. L’A330 présidentiel devrait atterrir peu avant 17h30 sur le tarmac de l’aéroport de Rabat et le ton sera très rapidement donné : le roi Mohamed VI sera là au pied de l’avion. 21 coups de canons seront tirés dès l’instant où Emmanuel et Brigitte Macron sortiront de l’appareil. "Le royaume va sortir le très grand jeu", prévient un observateur marocain.
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Un discours mardi devant le Parlement marocain
Car cette visite d’État s’annonce dense : dès ce soir, le locataire de l’Élysée se rendra à la résidence des Hôtes royaux pour signer de nombreux accords avec le roi du Maroc, avant de prononcer mardi matin un discours devant le parlement du Royaume. Mardi soir aura lieu le dîner d’État offert par sa majesté le roi Mohamed VI. L’importante délégation française - composée notamment de l’humoriste Jamel Debbouze, du comédien Gérard Darmon ou encore du président de l’Institut du Monde Arabe Jack Lang – y participera.
Enfin, mercredi, Emmanuel Macron s’adressera à la communauté française du Maroc. Une communauté qui, avec plus de 53.000 inscrits, est la plus nombreuse des trois pays du Maghreb.
L'épineux dossier des OQTF
Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau est également du voyage et ne compte pas jouer les figurants. Alors que les questions liées aux Obligations de quitter le territoire français (OQTF) font partie de ses priorités, il voudrait renégocier les accords avec le Maroc. L'an dernier, le royaume n'a délivré que 725 laissez-passer consulaires, alors que dans le même temps, la France a délivré près de 250.000 visas aux Marocains. Reste à savoir si Emmanuel Macron est décidé à aborder ce sujet conflictuel lors de ce voyage de retrouvailles avec le roi Mohammed VI.