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Alexandre Chauveau / Crédit photos : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP , modifié à
Après Michel Barnier, Marine Le Pen s’est exprimée devant l’Assemblée nationale mardi, avançant ne pas censurer, dans l'immédiat, le gouvernement du nouveau Premier ministre. Un sursis, mais pas à n'importe quelles conditions...

Marine Le Pen joue la carte de la responsabilité. Bien qu’en partie opposé à la politique de Michel Barnier, le Rassemblement national a choisi de temporiser. "Le RN a fait un choix responsable : refuser de censurer a priori le gouvernement pour lui donner une chance, aussi infime soit-elle, d’engager les réformes nécessaires", avance Marine Le Pen, ajoutant : "Ce n’est qu’à vos actes que nous vous jugerons, et contrairement à d’autres, jamais sur la base de postures puériles."

Trois lignes rouges

Pour autant, pas question d’offrir un blanc-seing au gouvernement, le Rassemblement national fixe trois lignes rouges : pas d’augmentation d’impôts sur les classes moyennes et populaires, l’introduction du scrutin proportionnel aux élections législatives et l’assurance d’un changement en matière de politique migratoire.

"Encore une fois, une tragique actualité a mis en lumière la question des OQTF et des laissez-passer consulaires. Je vous suggère de mettre en place une règle simple : en l’absence de laissez-passer, zéro visa", poursuit la cheffe de file des députés RN. Cette dernière se laisse ainsi la possibilité de censurer dans quelques mois un gouvernement qu’elle qualifie de circonstances. Le temps pour son camp, comme elle l’affirme, de continuer à préparer l’alternance.