Le Rassemblement national a demandé vendredi au gouvernement français d'accorder le droit d'asile au fondateur de WikiLeaks Julian Assange, arrêté jeudi à Londres.
Un "devoir moral". "Comme il l'a fait plusieurs fois par le passé, le Rassemblement national demande que l'asile politique soit accordé en France à Julian Assange", écrit le parti d'extrême droite dans un communiqué. "Alors que la France a vicié la notion de 'droit d'asile' en en faisant une filière d'immigration massive pour des gens qui ne répondent ouvertement à aucun de ses critères, voilà qu'elle oublierait que ce devoir moral s'imposerait dans le cas de Julian Assange", estime le RN.
L'ancien président François Hollande "en son temps s'était illustré par sa lâcheté à l'égard d'Assange qui réclamait la protection de la France. Emmanuel Macron lui emboîte le pas. Faut-il considérer que la notion de droit d'asile en France est morte et avec elle l'honneur d'un pays qui avait dans sa tradition d'accueillir les personnes réfugiées pour de réelles raisons politiques ?", se demande le parti de Marine Le Pen, finaliste de la présidentielle en 2017.
Juste avant le second tour de ce scrutin en France, Wikileaks avait publié 71.000 courriels de messageries électroniques piratées de responsables du parti d'Emmanuel Macron, la République en marche.
Jean-Luc Mélenchon réclame aussi l'asile politique pour Julian Assange. Emmanuel Macron n'a pas réagi à ce stade à l'arrestation de Julian Assange. Reconnu coupable par la justice britannique d'avoir violé les conditions de sa liberté provisoire, Julian Assange entend "combattre" la demande d'extradition de Washington qui le considère comme une menace pour sa sécurité et veut le juger.
Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a également de nouveau réclamé jeudi que la France offre "l'asile politique" à Julian Assange.