L'annulation de la hausse de la CSG en 2019 pour une partie des retraités aura un "coût pour la puissance publique" de 1,5 milliard d'euros, a indiqué mercredi le secrétaire d'État à la Fonction publique, Olivier Dussopt.
Parmi ses concessions à la fronde des "gilets jaunes", Emmanuel Macron a promis de revenir sur une mesure très critiquée par les retraités : "Pour ceux qui touchent moins de 2.000 euros par mois, nous annulerons en 2019 la hausse de CSG subie cette année", a-t-il déclaré lundi, reconnaissant que "l'effort qui leur a été demandé était trop important" et qu'il "n'était pas juste".
3,7 millions de personnes concernées. Cette mesure concernera "la moitié des retraités qui ont connu une augmentation de la CSG" en 2018, soit 3,7 millions de personnes, et son "coût pour la puissance publique s'élève(ra) à 1,5 milliard d'euros", a précisé Olivier Dussopt, mercredi, à l'Assemblée nationale.
Pour un retraité vivant seul avec "un revenu fiscal de référence inférieur à 22.534 euros par an", le taux de CSG repassera à 6,6%, comme c'était le cas avant 2018. Au-dessus de ce seuil, le taux maximal de 8,3% continuera de s'appliquer. De même, ceux qui déclarent moins de 14.548 euros de revenu annuel bénéficieront toujours du taux réduit de 3,8%.
Le nouveau barème entrera en vigueur au 1er janvier. Pour les retraités "qui vivent en couple ou qui ont des personnes à charge, les modalités de calcul du seuil seront déterminées (…) de manière familiarisée à l'échelle du foyer", a ajouté le secrétaire d'État.
Ce nouveau barème entrera en vigueur dès le 1er janvier et sera mis en oeuvre "aussi rapidement que possible", a-t-il assuré, prévenant que si la mesure "n'était pas activée pour le mois de janvier", elle serait versée "avec un effet rétroactif".