«Le référendum est la seule chance d'appliquer une politique de contrôle migratoire», estime Jean-Philippe Tanguy
Le débat sur l'immigration en France prend une nouvelle tournure avec la montée en puissance de l'idée d’un référendum. Invité de La Grande interview Europe 1-CNews lundi, Jean-Philippe Tanguy, député Rassemblement national de la Somme et coordinateur national du mouvement "L'avenir Français", est revenu sur le sujet.
La question d’un référendum sur l’immigration s’impose de plus en plus dans le débat public. Alors que François Bayrou qualifie la situation de "submersion" et que les chiffres publiés dans le Journal du Dimanche révèlent un doublement de l'immigration légale, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, plaide ouvertement pour une consultation populaire sur la question migratoire.
Une revendication portée de longue date par le RN
L’appel de Retailleau à un référendum trouve un écho particulièrement favorable au sein du Rassemblement national. Jean-Philippe Tanguy, député RN, salue une prise de conscience tardive mais nécessaire. Selon lui, Retailleau reconnaît enfin la pertinence des propositions défendues par Marine Le Pen depuis des années. "Le référendum est la seule solution pour appliquer une politique de contrôle migratoire", a-t-il estimé.
Selon lui, Bruno Retailleau est confronté aux mêmes obstacles que ses prédécesseurs, notamment "le mur des juges et des lois mises en place pour empêcher un véritable contrôle migratoire." Il a insisté également sur l’urgence d’une consultation populaire, soulignant que "l’article 11 de la Constitution permet bel et bien un référendum sur l’immigration."
74 % des Français appellent à trancher "les aspects sociaux de la politique migratoire"
Pour Emmanuel Macron, l’enjeu est délicat. Accepter un référendum sur l'immigration reviendrait à prendre un risque politique majeur, potentiellement déstabilisant pour sa majorité. À l’inverse, refuser cette consultation pourrait renforcer les critiques sur son manque d’action face à un sujet de préoccupation majeur pour les Français. Selon un sondage Ipsos, 74 % des Français appellent à trancher "les aspects sociaux de la politique migratoire".