Les élus locaux sont-ils en danger ? Alors que le cas de Yannick Morez - maire de Saint-Brévin, menacé, insulté et dont la maison a été incendiée - a été discuté jusqu'au sommet de l'État, un autre maire de Loire-Atlantique, Franck Louvrier, s'est dit la cible de menaces de mort. Dans sa boîte aux lettres, l'élu a trouvé ce mois-ci un courrier adressé personnellement à la mairie dans lequel il y avait deux photos de la tête décapitée de Samuel Paty et une troisième photo du massacre du Bataclan avec l'interrogation écrite en rouge "Peut-être demain à La Baule ?".
S'il confie au micro d'Europe 1 ce samedi n'être pas particulièrement inquiet pour la sécurité des Baulois, Franck Louvrier regrette pour autant un sentiment d'insécurité grandissant. "C'est surtout cela traduit aussi que l'écharpe tricolore ne protège pas, pas plus que la blouse ou l'uniforme. On l'a vu ces derniers temps, nous étions, comme on disait communément, à portée de baffes. Maintenant, nous sommes à portée d'actes violents et même parfois criminels", estime-t-il. "La violence parfois est un argument au lieu du débat et de l'argument contre argument."
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Sanctions et tolérance zéro
Pour le maire LR de La Baule et ex-communiquant de Nicolas Sarkozy, les causes de ces violences envers les élus sont multiples mais il est nécessaire d'appliquer des sanctions, avec dans certains cas des circonstances aggravantes, comme lorsque les violences et les menaces visent des représentants de l'État, des policiers, des pompiers ou encore du personnel médical. "Il faut se saisir du sujet pour qu'on puisse sanctionner fortement, pour qu'on puisse montrer que l'État doit être respecté", insiste-t-il au micro d'Europe 1.
Une enquête est actuellement en cours selon l'élu via la police judiciaire de Nantes afin de déterminer le ou les auteurs du courrier dont il était destinataire.