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L'éducation à la sexualité à l'école, une «nécessité absolue», dit Aurore Bergé

Europe 1 avec AFP . 1 min
Visant un tweet de Thomas Guénolé, Aurore Bergé avait fait part de son intention d'"écrire au procureur de la République de Paris pour lui signaler un certain nombre de propos".
Visant un tweet de Thomas Guénolé, Aurore Bergé avait fait part de son intention d'"écrire au procureur de la République de Paris pour lui signaler un certain nombre de propos". © LUDOVIC MARIN / AFP

Les cours d'éducation à la sexualité sont une "nécessité absolue", a estimé ce mardi matin la nouvelle ministre chargée de l'Egalité femmes-hommes, Aurore Bergé. Cette dernière appelle désormais à faire appliquer la loi dans les établissements scolaires.

L'éducation à la sexualité, qui a fait l'objet d'une fronde conservatrice sous l'ancien gouvernement Barnier, est une "nécessité absolue", a déclaré mardi la nouvelle ministre chargée de l'Égalité femmes-hommes Aurore Bergé. "J'ai toujours dit (...) qu'on avait une nécessité absolue d'avoir une éducation à la vie affective et à la sexualité dès le plus jeune âge", a déclaré la députée des Yvelines sur RTL, au lendemain de sa nomination au sein du gouvernement Bayrou.

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"En fonction de la maturité des enfants, on n'aborde pas les mêmes choses à la maternelle et au lycée, pour des raisons évidentes" mais "dès la maternelle, on peut expliquer à nos tout petits-enfants que personne n'a le droit de toucher leur corps, que personne n'a le droit de leur faire du mal", a-t-elle ajouté.

Des cours obligatoires mais peu respectées par les établissements

"Ce que veut dire 'dire oui', ce que veut dire 'dire non', ça, c'est une nécessité absolue quand on parle du consentement, ça veut dire apprendre le respect, ça veut dire apprendre l'égalité, l'égalité entre les filles et les garçons, le respect vis-à-vis de toutes les familles qui existent dans notre pays tout simplement, qu'elles soient hétérosexuelles, qu'elles soient homoparentales, et ça, c'est une nécessité encore une fois", a insisté Aurore Bergé.

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L'éducation sexuelle dans les écoles, collèges et lycées, est obligatoire depuis 2001, à raison d'au moins trois séances annuelles, mais cette disposition est, dans les faits, peu respectée.

Prévu initialement pour la rentrée 2024, le premier programme d'éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars), en cours d'écriture, devait être présenté le 12 décembre au Conseil supérieur de l'éducation (CSE) en vue d'une publication pour la prochaine rentrée. Mais cette réunion a été annulée après la censure du gouvernement Barnier.

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"Il est temps que ce soit le cas"

"Il est temps que ce soit le cas" (que le programme soit effectif, ndlr)", a estimé Aurore Bergé sur RTL, précisant en avoir "parlé dès hier soir (lundi soir, ndlr) avec Elisabeth Borne" la nouvelle ministre de l'Education nationale et assurant que ce sujet serait "évidemment une priorité".

L'éducation à la sexualité fait depuis plusieurs années l'objet d'une offensive d'organisations conservatrices qui a gagné en vigueur en novembre avec les déclarations d'Alexandre Portier, alors ministre délégué à la Réussite scolaire. Ce membre de l'ex-gouvernement Barnier avait notamment déclaré que le projet de programme n'était "en l'état pas acceptable".