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Alexis Delafontaine / Crédit photo : AFP
Alors que la gauche, arrivée en tête aux dernières législatives, cherche à imposer son gouvernement, socialistes et insoumis se livrent une bataille pour le poste de Premier ministre. Face au patron du PS, Olivier Faure, qui entend bien montrer les muscles, le chef des insoumis, Manuel Bompard, se veut intransigeant.

À gauche, le bras de fer est engagé entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure. Alors que les députés du Nouveau Front Populaire ont fait leur rentrée à l'Assemblée nationale ce mardi, la gauche a refusé toute coalition avec Emmanuel Macron tout en mettant en garde "solennellement" le chef de l'État contre le maintien prolongé de Gabriel Attal à Matignon. 

La gauche cherche donc à imposer son gouvernement, mais doit faire face à la concurrence sévère qui s'instaure entre socialistes et insoumis pour le poste de Premier ministre. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, se dit officiellement candidat pour prendre la tête d'un gouvernement. "Je suis prêt à assumer cette fonction, mais ce sera dans le dialogue avec nos partenaires. Je ne suis pas d'accord pour que quiconque impose à qui que ce soit son point de vue. Il ne peut pas y avoir, pour qui que ce soit, une prétention à l'hégémonie", a-t-il déclaré ce mardi à son arrivée à l'Assemblée, accompagné de l'ancien président, François Hollande. 

"Le président de la République fait exprès de traîner"

Maintenant que les groupes socialistes et insoumis sont au coude à coude en nombre de députés, Olivier Faure veut donc montrer les muscles. Mais face à lui, Manuel Bompard, le chef des Insoumis, reste intransigeant : "Ce sera un Insoumis à Matignon et il appliquera notre programme", affirme-t-il. 

 

Pour soutenir son parti, Jean-Luc Mélenchon s'est invité aux réunions ce mardi après-midi au palais Bourbon et le leader insoumis presse Emmanuel Macron de faire son choix. "Le président de la République fait exprès de trainer. C'est lui qui bloque la situation aujourd'hui pour garder le pouvoir le plus longtemps possible". Les discussions se poursuivent en ce moment même à gauche sur cette question du Premier ministre et, pour l'instant, aucune fumée blanche n'est visible. À noter tout de même que le dernier mot revient à Emmanuel Macron