Jordan Bardella présente son programme ce matin lors d’une conférence de presse. À six jours du premier tour, le président du Rassemblement national entend rassurer sur le sérieux de ses propositions, dont plusieurs apparaissent trop floues aux yeux de ses adversaires… Dans son viseur notamment : les marchés et les acteurs économiques.
Réduire le train de vie de l'État
Alors, devant les journalistes, l'eurodéputé qui se projette au poste de Premier ministre veut démonter la crédibilité économique de son projet et présenter le calendrier de sa mise en œuvre. Parmi les urgences de Jordan Bardella en cas d’arrivée à Matignon : la baisse la TVA à 5,5% sur l’énergie. Son coût est évalué à 12 milliards d’euros, mais assumé par le patron du RN, qui souhaite la financer par une taxe sur les superprofits des énergéticiens. Au programme également : la suppression de la niche fiscale des armateurs ou la baisse de la contribution française au budget de l’Europe.
Jordan Bardella entend également réduire le train de vie des agences publiques de l’État. Il s’appuierait pour cela sur un audit des comptes de la nation, qu’il souhaite lancer dès sa nomination.
La réforme des retraites abrogée à la rentrée ?
Sur l’immigration, Jordan Bardella promet de supprimer le droit du sol, de réduire drastiquement les flux migratoires, et d’accélérer l’expulsion des délinquants étrangers. Quant à la sécurité, le programme devrait comprendre la suppression des allocations familiales pour les parents de mineurs multirécidivistes ainsi que l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans.
À l’automne enfin, Jordan Bardella organiserait des "états généraux de la simplification", une conférence sociale sur les salaires et abrogerait la dernière réforme des retraites pour les travailleurs ayant commencé avant 20 ans.