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Mayalène Trémolet / Crédits photo : SERGE TENANI / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
La défection d'Eric Ciotti réveille les ambitions de certains Républicains : Laurent Wauquiez, l'actuel président de la région Auvergne Rhône-Alpes est candidat aux législatives sous la bannière du parti. Et sept ans après avoir quitté l'Assemblée nationale, sa candidature est loin d'être anodine.

Les électeurs de droite qui ne savent plus où donner de la tête depuis la fracture des Républicains. Ils suivront de près ce vendredi la décision du tribunal judiciaire de Paris. Ce dernier doit dire à 11 heures si oui ou non l'exclusion d'Eric Ciotti est légale. Le bureau politique des Républicains doit également se réunir pour mettre à la porte des dizaines de députés qui comptent se présenter sous la double étiquette LR, RN. Et dans ce chaos, certains veulent tirer leur épingle du jeu, comme Laurent Wauquiez.

Sept ans après avoir quitté l'Assemblée nationale, le président de la région Auvergne Rhône-Alpes est candidat aux législatives sous la bannière Les Républicains. Candidature qui n'a rien d'anodine puisqu'elle semble surtout représenter un pari pour la suite.

Une arène pour les candidats de 2027 ?

La dissolution accélère le calendrier de Laurent Wauquiez. Le probable candidat de la droite pour 2027 veut en faire une opportunité pour préparer le terrain pendant trois ans, puisque la campagne présidentielle devrait se jouer dans une assemblée ingouvernable et déchirée entre les extrêmes ; mais surtout un Parlement où s'affronteront, s'ils sont élus députés, les principaux candidats à l'élection présidentielle en 2027.

Marine Le Pen au Rassemblement national, Jean-Luc Mélenchon chez les Insoumis ou encore Gabriel Attal, qui pourrait quitter Matignon pour revenir sur les bancs de l'hémicycle. De son côté, Laurent Wauquiez brigue la présidence du groupe parlementaire pour réunir un parti pour l'heure fragmenté entre partisans et réfractaires d'une coalition avec le Rassemblement national. 

Le candidat parie aussi sur un fonctionnement similaire à celui de la quatrième République, c'est-à-dire un inversement des rapports de force entre l'Assemblée et le gouvernement. En résumé, un Parlement qui serait réinvestit de son pouvoir politique.