Législatives 2024 : Bardella admet des «erreurs» et «assume» sa «part de responsabilité» dans la «défaite» du RN

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avec AFP / Crédits photo : Dimitar DILKOFF / AFP , modifié à
Alors que le Rassemblement national est arrivé en troisième position lors des élections législatives anticipées, le chef du parti Jordan Bardella a reconnu lundi des "erreurs" dans sa campagne et "assumé" une "part de responsabilité" dans la "défaite" du RN.

Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a admis lundi des "erreurs" dans sa campagne et "assumé" une "part de responsabilité" dans la "défaite" du RN, arrivé troisième lors des législatives anticipées de dimanche derrière la gauche et le camp macroniste. "On commet toujours des erreurs, j'en ai commises", a expliqué l'eurodéputé avant de se rendre au siège du RN au lendemain du vote qui a attribué environ 143 députés au parti lepéniste et à ses alliés. "J'assume ma part de responsabilité tant dans la victoire aux élections européennes que dans la défaite d'hier (dimanche)", a-t-il ajouté.

 

Des candidats controversés

Le président du RN a notamment reconnu des mauvais choix dans certaines investitures de candidats controversés, dont les propos ou comportements passés ont parasité la fin de campagne. "Cela nécessitera probablement que nous regardions les choses sur l'investiture d'un certain nombre de candidats que nous avons été amenés à écarter en début de campagne parce qu'ils ne répondaient pas à la ligne politique que je portais", a-t-il assuré.

"Il y a des efforts à faire à la fois sur la professionnalisation de notre implantation locale, peut être sur le choix d'un certain nombre de candidats. Je le dis clairement, sur quelques circonscriptions, les choix que nous avons faits n'étaient pas les bons", a ajouté Jordan Bardella, promettant de revenir "encore plus préparés" aux prochaines élections.

Bardella fustige à nouveau le front républicain

Autre regret de l'ex-candidat à Matignon, la polémique sur les binationaux et leur impossibilité à exercer certains postes clés en France, une mesure de campagne qui a beaucoup fait parler. "Je regrette que nous n'ayons pas été compris" sur une proposition qui ne concernerait qu'un nombre de cas se comptant "sur les doigts d'une main". "Mais le temps est avec nous et nous allons continuer à travailler pour convaincre les Français et clarifier ce qui n'a pas été suffisamment clarifié", a-t-il poursuivi.

Comme Marine Le Pen, il a évoqué l'idée d'une "victoire différée" et d'une "vague qui mènera (le RN) au pouvoir" à l'avenir. Enfin, il a à nouveau fustigé le front républicain érigé par les deux autres principaux blocs, dénonçant des "arrangements électoraux passés par la macronie avec l'extrême gauche", qui "jettent le pays dans une situation d'instabilité". Avec 143 députés, le RN et ses alliés compteront plus de 50 élus supplémentaires par rapport au contingent de 2022.