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Jacques Serais / Crédit photo : GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP
Le Rassemblement national, en cas de victoire aux élections législatives et d'accession au pouvoir, compte accélérer les procédures d'exécution des OQTF. Au global, la France ne parvient à expulser qu'une petite minorité des étrangers sous le coup de cette obligation.

C'est l'une des priorités du Rassemblement national en cas d'accession au pouvoir. Le parti à la flamme compte accélérer les procédures d'exécution des OQTF, ces fameuses obligations de quitter le territoire. Pour mener à bien son projet, le RN souhaite reprendre à zéro les discussions avec les pays d'origine, comme le promet le vice-président du parti Sébastien Chenu

"Nous allons leur dire : 'la réduction des visas sera réalisée si vous ne reprenez pas vos ressortissants étrangers qui sont sous l'obligation d'OQTF'. Nous allons dire à ces pays : 'Nous pouvons continuer à vous aider, mais, de l'autre côté, vous devez assumer votre obligation de reprendre vos ressortissants", a-t-il déclaré ce jeudi sur BFMTV. 

Revoir l'accord franco-algérien

Autre mesure, qui concerne spécifiquement les ressortissants algériens : la révision de l'accord franco-algérien de 1968, un texte qui prévoit des règles dérogatoires en faveur des citoyens de ce pays. L'an dernier, par exemple, la France a délivré plus de 32.000 nouveaux titres de séjour à des Algériens alors que, dans le même temps, Alger peine toujours à reprendre ses ressortissants délinquants. 

Selon un récent rapport de la Cour des comptes, au global, la France ne parvient à expulser qu'une petite minorité des étrangers sous le coup d'une obligation de quitter le territoire, environ une personne sur dix.