Sous un ciel nuageux entouré d'une poignée de militants, Loïc Signor, tract en main, sonne à chaque porte d'une petite commune du Val-de-Marne. "Monsieur Boyard, il ne mérite pas d'être connu. Ça ne fait pas partie de ceux qui sont dignes du mandat de député", explique-t-il.
Entre le candidat NFP et le Rassemblement national, le candidat de la majorité présidentielle peine à convaincre : "Je vote Boyard car il est dans ma circonscription. Quoiqu'il arrive je vote pour le NFP", explique une électrice.
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Un partisan du ni-ni
L'image du président de la République est fortement impopulaire : "Quand on se fait torpiller par Macron avec du racolage à tout-va pendant sept ans, vous croyez tout de même pas qu'on va faire des cadeaux après!".
Le candidat Ensemble reconnait un bilan inégal : "C'est pas un blanc-seing que je vous demande, c'est pas tout donner pour Emmanuel Macron, on a bien vu que ça serait difficile, mais faire en sorte que ce soit ni Boyard ni Bardella".
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Chez certains, la méthode porte ses fruits : "Je vais être contraint de voter pour vous. Ce n'est pas de gaité de cœur, mais je le ferais". Une voix de plus pour le candidat partisan du ni-ni qui veut croire à une réserve d'électeurs dans son camp.