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Arthur de Laborde / Crédits photo : Daniel Pier / NurPhoto / NurPhoto via AFP , modifié à
Alors que le deuxième tour des élections législatives approche à grands pas, la stratégie à appliquer face au Rassemblement national se définit progressivement. Du côté de Renaissance comme du Nouveau Front populaire, l'idée de se désister pour laisser gagner le candidat le mieux placé au RN devrait être la norme. Mais dans l'entourage d'Emmanuel Macron, certains s'élèvent contre cette stratégie.

L'horloge tourne pour les candidats au second tour des législatives. Ces derniers n'ont que jusqu'à ce mardi soir, 18 heures, pour déposer leur liste en préfecture, ne laissant par ailleurs que quelques heures aux partis pour décider de la stratégie à adopter. Pour les candidats Renaissance et du Nouveau Front populaire, l'objectif est le même : faire barrage au Rassemblement national. Pour y arriver, les deux groupes réfléchissent à se retirer quand un adversaire est mieux placé que leur propre candidat face au RN.

Mais cette consigne de vote divise au sein de l'entourage d'Emmanuel Macron. Selon les informations d'Europe 1, les ministres issus des rangs de la gauche soutiennent la stratégie arrêtée par Emmanuel Macron. Mais ceux venant de la droite sont opposés à tout désistement au profit du parti de Jean-Luc Mélenchon, à l'exception de Franck Riester, qui lui-même, a besoin de La France insoumise pour l'emporter contre le RN, très fort dans sa circonscription. 

La lucidité d'Emmanuel Macron remise en cause ?

"Cette stratégie de contournement du vote des Français créera une haine décuplée", s'alarme un ministre. "Le président croit toujours à fond dans son idée de coalition, allant des LR aux communistes", constate un participant, précisant qu'Emmanuel Macron imagine son ancien ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, à la tête d'un gouvernement technique.

D'autres s'interrogent sur la lucidité du chef de l'État. "Il ne perçoit pas le niveau de détestation dans le pays contre sa personne", lâche l'un d'entre eux. "Il ne comprend pas que le macronisme est mort", surenchérit un ministre qui se dit convaincu que le RN obtiendra la majorité absolue. Avant de prédire qu'aucun représentant du camp présidentiel ne sera en mesure de se présenter en 2027.