Le RN, fruit défendu pour les Républicains historiques. Ceux qui n'ont pas suivi le président Ciotti s'en sont félicités dimanche soir. S'ils sont moins nombreux qu'en 2022 avec 45 sièges contre 61 précédemment, ce qui n'est plus suffisant pour jouer le rôle d'arbitre et faire pencher la balance lors des débats, ils ont remporté leur pari. Le parti est toujours là et la droite classique n'a pas sombré.
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Contre toute attente, les Républicains tournent la situation à leur avantage. Malgré le délitement de ces dernières semaines, la coalition avec le RN, le départ d'Aurélien Pradié et les crises internes qui ont provoqué dans certaines circonscriptions des duels entre candidats LR, le parti s'impose désormais comme une force pivot à l'Assemblée nationale.
"Ni coalition, ni compromission"
Une force pivot qui refuse de se fondre dans la majorité présidentielle, comme l'expliquait dimanche soir Laurent Wauquiez. "Je vois bien la tentation des tractations, des combinaisons pour échafauder des majorités contre-nature. Ma conviction, c'est que la France ne pourra se relever que dans la clarté. Et pour nous, il n'y aura ni coalition ni compromission", a déclaré le président de la région Rhône-Alpes et député fraichement réélu.
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Désormais, l'objectif est d'une part de recréer une marque LR incarnée, soudée, crédible, loin des divisions des derniers mois, et ce, malgré la décision arbitraire d'Éric Ciotti, toujours président officiel du parti, et d'autre part, de préparer depuis le palais Bourbon la campagne de 2027. Puisqu'une chose est sûre pour Laurent Wauquiez, c'est bien dans l'hémicycle que devrait se jouer l'élection présidentielle.