1:22
  • Copié
Arthur de Laborde // ED JONES / AFP
À quelques jours du second tour des élections législatives, Marine Le Pen tente de convaincre les électeurs par les mots. Elle estime que les Français ont "le choix entre le bourbier ou la majorité absolue pour le Rassemblement national", alors que les derniers sondages voient le nombre de sièges potentiels du RN fondre.

Le Rassemblement national va-t-il obtenir une majorité absolue à l'Assemblée nationale ? Le parti présidé par Jordan Bardella a beau avoir obtenu plus de 30% au premier tour des élections législatives, il n'obtiendrait qu'entre 205 et 230 sièges selon le dernier baromètre OpinionWay pour Europe 1-Cnews et le JDD, bien loin des 289 représentants nécessaires à la majorité absolue. Face à la menace d'une simple majorité relative, le RN tente de se présenter comme le seul recours pour éviter le "chaos".

"Le bourbier ou la majorité absolue pour le RN"

Le RN a "encore la capacité d'avoir la majorité absolue pour peu que les électeurs, dans un ultime effort, viennent pour obtenir ce qu'ils souhaitent", a déclaré Marine Le Pen. L'ancienne candidate aux élections présidentielles a également dénoncé un "Nouveau Front populaire avec la macronie, les LR, LFI, les Verts et les socialistes" uniquement pour "empêcher le Rassemblement national d'avoir une majorité absolue", a-t-elle ajouté.

Ce mercredi, Marine Le Pen l'a martelé, les Français ont "le choix entre le bourbier ou la majorité absolue pour le Rassemblement national". Un langage cru et une stratégie claire du "moi ou le chaos", qui n'est pas sans rappeler celle mise en œuvre par Emmanuel Macron au premier tour du scrutin.

Toutefois, les cibles de ce discours sont différentes. Dans un premier temps, le RN concentre une grande partie de ses attaques envers Jean-Luc Mélenchon, conscient de l'effet repoussoir que le fondateur de la France insoumise peut générer chez certains électeurs. De la même manière, Marine Le Pen dénonce les contradictions de l'alliance allant de la majorité présidentielle aux alliés du Parti communiste français (PCF) qualifiée de "contre-nature".

Alors que ses adversaires bénéficient de réserves de voix grâce aux désistements massifs de candidats, la présidente du groupe RN à l'Assemblée mise sur les abstentionnistes. Selon une enquête Ipsos, près de 30% des sympathisants du Rassemblement national ne sont pas allés voter dimanche dernier. Et le score massif obtenu lors de ce premier tour pourrait inciter à la mobilisation auprès de l'ensemble des électeurs de droite.