Yaël Braun-Pivet 2:59
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Invitée du Grand Rendez-vous, la présidente sortante de l'Assemblée nationale est revenue sur les programmes du Rassemblement national et de La France insoumise pour les élections européennes. Et selon elle, ils promettent "plus de dépenses publiques" que "nous n'arriverons pas à financer".

Dans deux semaines, les Français sont appelés aux urnes pour les élections législatives anticipées. Pour le moment, le Rassemblement National est en tête des intentions de vote (32%), suivi par le Nouveau Front populaire (25%), alors que le camp présidentiel n'arrive que troisième, avec 19% des intentions de vote, selon notre dernier sondage Opinionway pour Europe 1, CNews et "Le Journal du Dimanche". Mais pour Yaël Braun-Pivet, les programmes des deux partis en tête des intentions de vote ne sont pas tenables économiquement. Invitée du Grand Rendez-vous d'Europe 1/ CNews/ Les Échos, la présidente sortante de l'Assemblée nationale l'assure : le RN et le Nouveau Front populaire "promettent la lune aux Français".

"Au moment où, justement, il faut faire des économies sur nos finances publiques, on entend des programmes extrêmes qui ne promettent qu'une chose : plus de dépenses publiques. Nous n'arriverons pas à les financer", affirme la député sortante des Yvelines.

"Le RN commence à rétropédaler"

Dans son programme, le Nouveau Front populaire souhaite notamment augmenter le Smic à 1.600 euros net, bloquer les prix de l'énergie ou encore abroger la réforme des retraites. L'union de la gauche envisage également de rétablir l'impôt de solidarité sur la fortune, avec un volet climatique. De son côté, le RN promet également une baisse drastique des prix de l'énergie, avec une réduction de la TVA sur le gaz, le fioul et les carburants, mais reste flou sur une possible abrogation de la réforme des retraites. Pour Yaël Braun-Pivet, ces propositions sont "comme dirait le président, de la poudre de perlimpinpin. Dans la perspective d'être au pouvoir, le RN commence à rétropédaler", fustige-t-elle.

"Je ne suis pas cette femme politique là qui dit [aux Français] tout ce qu'ils ont envie d'entendre". Quant à la dette française, la présidente de l'Assemblée nationale se justifie en soulignant que "plus de 300 milliards viennent des aides Covid. Nous avons choisi de soutenir chacun parce que c'est notre responsabilité. Aujourd'hui, nous avons conscience de cela, et nous avons pris, avec Bruno Le Maire, un plan d'économie de 10 milliards d'euros, nous avons un autre plan à venir de 20 milliards d'euros" pour réduire la dette, rappelle-t-elle. "Il faut être clair. Je parle aux Français qui sont responsables, attentifs, sérieux dans leur vote. Donc je les alerte là dessus en leur disant : on est en train de vous promettre la lune."