Le Nouveau Front Populaire, alliance de la gauche pour les législatives anticipées, a dévoilé vendredi son programme de "rupture" qui sera appliqué en cas de victoire, avec notamment trois abrogations de réformes symboliques et l'augmentation du Smic à 1.600 euros net (1.398,69 euros actuellement). Les mouvements de gauche, de Place publique aux Insoumis en passant par les Écologistes, le PCF et le Parti socialiste, promettent d'abroger les réformes des retraites, de l'assurance chômage et la loi immigration.
Sur le dossier ultra-sensible du conflit au Proche-Orient, ils dénoncent également dans leur programme "les massacres terroristes du Hamas". La situation en Israël et à Gaza avait cristallisé les dissensions à gauche ces derniers mois, notamment durant la campagne des européennes où les positions du leader insoumis Jean-Luc Mélenchon lui avaient valu des accusations d'antisémitisme.
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Le Nouveau Front Populaire s'est finalement accordé sur la condamnation des "massacres terroristes" du Hamas, appelant à "imposer un cessez-le-feu immédiat à Gaza et faire respecter l'ordonnance de la Cour Internationale de Justice (CIJ) qui évoque, sans ambiguïtés, un risque de génocide". Il reconnaît également une "explosion inquiétante, sans précédent" des "actes racistes, antisémites et islamophobes" en France, une réponse assez nette à la formule contestée de Jean-Luc Mélenchon qui avait considéré début juin que l'antisémitisme "rest(ait) résiduel en France".
Un programme en trois parties
Les mouvements de gauche ont décliné leur programme commun en trois parties : quinze premiers jours de "rupture" avec notamment des mesures "d'urgence sociale" ; un "été des bifurcations" avec la présentation de plusieurs lois (pouvoir d'achat, santé, éducation) qui s'étalera sur les 100 premiers jours ; puis un volet de "transformations" sur les mois suivants. Dans cette troisième partie est intégrée l'affirmation d'un "objectif commun" du droit à la retraite à 60 ans et un engagement à se diriger vers une VIe République avec la fin du 49.3 et l'instauration de la proportionnelle.
Le Nouveau Front populaire s'engage également à "rétablir un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) renforcé avec un volet climatique" dans ses 100 premiers jours au pouvoir s'il y accède après le scrutin des 30 juin et 7 juillet.
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Cet accord a été validé vendredi matin par le conseil national du PS, par 190 voix pour, 8 contre et 13 abstentions, a indiqué une source du parti. Ce programme, fruit de quatre jours d'intenses tractations, ne mentionne pas le nom du potentiel Premier ministre de cette coalition, un autre point de dissensions entre les différentes familles politiques.
Ce volet programmatique doit s'accompagner d'un accord sur les investitures dans les 577 circonscriptions.