Sur le marché de l’ancienne cité ouvrière d’Hayange, la Nupes et le RN se partagent le territoire. Une question préoccupe les électeurs : le pouvoir d’achat. Céline Léger, candidate de la gauche unie, fait systématiquement face à cette problématique. "À la fin j’ai 250 euros par mois pour vivre", lui lance une électrice. "Eh bien justement, c’est pour ça que je me bats, en mettant quelqu’un comme moi qui est assistante sociale depuis 20 ans, et qui se bat pour une vie digne", lui répond-elle. Parfois, les esprits s’échauffent quand les militants opposés se croisent. Pourtant, ils partagent la même histoire.
"Moi mon père il était mineur ! Vous faites quoi vous ?", lance l'un d'entre eux. "Beh moi j’étais dans la sidérurgie !", lui répond son interlocuteur. Laurent Jacobelli, candidat et porte parole du RN, a lui aussi centré sa campagne sur le porte-monnaie. "Ici, le sujet numéro 1 dans les conversations, c’est le pouvoir d’achat", affirme-t-il sur Europe 1.
"J'ai 1.000 euros par mois, à la fin j'ai 50 euros quand j'ai tout payé"
À quelques mètres, cette électrice RN raconte la raison de son choix. "J’ai 1.000 euros par mois, à la fin j’ai 50 euros quand j’ai tout payé. On fait quoi avec 50 euros ? Et Emmanuel Macron il fait quoi ? On n’a plus rien !", s'insurge-t-elle.
Dans la cité désindustrialisée d’Hayange, ce sont les fins de mois difficiles qui motivent le choix des électeurs. Que ce soit au RN ou à la Nupes, personne ne s’autorise à des pronostics de victoire. Seule certitude, ce sont les classes populaires qui ont la clé du scrutin.