Garder la main sur son camp en pleine recomposition, c’est tout l’enjeu pour le président de la République, Emmanuel Macron, alors que les groupes parlementaires sont en train de se constituer. Il faut d’abord gérer les députés, déçus par la dissolution, réélus en leurs noms, qui estiment ne rien devoir au chef de l'État.
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Gabriel Attal, Bruno le Maire ou encore Edouard Philippe prennent des distances
Il faut ensuite composer avec les représentants de l’aile gauche qui s’organisent pour créer un nouveau groupe "social démocrate" autour de l’ancien président de la commission des lois, Sacha Houlié. À l’opposé, ceux de l’aile droite, tentent aussi de se structurer autour de Gérald Darmanin avec un groupe Horizons élargi à des LR et des membres de Renaissance.
Tout cela avec, en toile de fond, l’accélération de la course à la succession du chef de l’État en 2027, et la prise de distances désormais assumée de certains poids lourds comme Gabriel Attal, Bruno le Maire ou encore Edouard Philippe. L’équation est pour le moins délicate à résoudre, mais un proche du président de la République affiche sa sérénité. "Il laisse les énergies et parfois les colères se libérer. Mais il est obsédé par l'unité de son camp et à la fin, il sifflera la fin de la récré", prédit ce dernier au micro d'Europe 1.