Le député LFI Paul Vannier, chargé des négociations avec les autres partis de gauche du nouveau "Font populaire" sur la répartition des circonscriptions dans le cadre des élections législatives anticipées, a indiqué mercredi à l'AFP qu'un "accord" avait été trouvé sur ce sujet. Selon lui, la quasi-totalité des 577 circonscriptions ont été réparties comme ceci : les Insoumis présenteront 230 candidats, les socialistes 170, les Écologistes aux alentours de 90 et les communistes 50. "Cet accord acte la progression des socialistes, mais n'oublie pas la présidentielle", indique Paul Vannier.
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"Ces chiffres ne sont pas stabilisés"
"Nous voulions nous baser sur une moyenne des législatives, des présidentielles et des européennes alors que les socialistes voulaient seulement pendre en compte le résultat des européennes", précise le député du Val-d'Oise. Selon lui, la répartition, qui ne comprend pas les Outre-mer et la Corse, a été actée à l'issue d'une longue nuit de négociations, très tôt mercredi matin. "Ces chiffres ne sont pas stabilisés", a précisé une source socialiste, alors qu'un communiste précise qu'il y aura des "réajustements", selon quelle force est la plus à même de l'emporter dans chaque circonscription.
"Il reste à discuter d'échanges de circonscriptions", reconnait Paul Vannier. "Toutes les circonscriptions des députés sortants sont sanctuarisées", a-t-il également indiqué, alors que le cas du LFI Adrien Quatennens par exemple, condamné en décembre 2022 violences conjugales, fait débat chez les socialistes et les Écologistes. Au moment de l'alliance Nupes qui s'était constituée pour les législatives de 2022, les Insoumis, forts des 22% de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, LFI, avait présenté 328 candidats, EELV 100, le PS 70 et le PCF 50.
"On a fait des efforts conséquents", a estimé Paul Vannier. En parallèle des négociations sur les circonscriptions, des négociations programmatiques sont également en cours depuis mardi entre les différents partis de gauche. "Il y a des points monstrueux qui sont bloquants, sur la base de la base, les fondamentaux", s'alarme un proche de Raphaël Glucksmann, qui prévient : "ils peuvent faire tous les accords de circos, si on n'a pas d'accord sur le fond... il n'y aura pas d'accord".
"Oui, les discussions avancent, mais on n'y est pas encore. Il reste des vrais points importants sur le fond", indique pour sa part la maire PS de Nantes, Johanna Rolland, à l'AFP. De son côté, Paul Vannier dénonce des "provocations" de Place publique, le petit parti de Raphaël Glucksmann. Mercredi matin, une réunion des chefs de parti avait lieu au siège du Parti communiste français à Paris.