Dans la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale, la liste commune réunie autour de Jean-Luc Mélenchon et des Insoumis, une première candidature polémique vient d'exploser en vol. Celle de Taha Bouhafs, investi par la France insoumise dans la circonscription de Vénissieux, dans le Rhône. Il vient de jeter l'éponge après avoir été victime d'attaques, calomnies et même menaces de mort. Taha Bouhafs est l'illustration parfaite des difficultés qu'il y a à faire l'union entre ces partis très différents à gauche.
Mélenchon lui apporte son soutien
Le pedigree de Taha Bouhafs cristallisait les critiques d'une partie de la gauche. Le journaliste militant contesté et proche de mouvances identitaires islamistes comme le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) ou BarakaCity, a été condamné pour avoir traité la policière Linda Kebbab "d'arabe de service" ou encore a insulté les journalistes de Charlie Hebdo de "pouilleux".
Fabien Roussel, le secrétaire national du PCF, a demandé lundi à la France insoumise de revoir son investiture. Finalement, Taha Bouhafs a jeté l'éponge cette nuit dans un communiqué. Un texte où il dénonce les attaques qu'il a reçues. Jean-Luc Mélenchon lui a apporté son soutien et déclaré ce matin "qu'il s'en veut de ne pas avoir su le réconforter autant que nécessaire".
— Taha Bouhafs (@T_Bouhafs) May 9, 2022
Le PS négocie pour Lamia El Aaraje
Autre cas qui divise les gauches, la 15e circonscription de Paris qui a été attribuée à l'Insoumise Danielle Simonnet, alors que l'ancienne députée socialiste Lamia El Aaraje y est candidate. Le PS en fait un symbole de l'injustice de cet accord et tente encore de négocier avec la France insoumise. Mais comme le confie un cadre, c'est entre les mains de Mélenchon. Mardi soir, en bureau national, les socialistes connaîtront la liste définitive de leurs 70 candidats. Pas sûr que tous soient satisfaits, ce qui pourrait provoquer de nouvelles dissidences.