Si Christian Jacob multiplie les déplacements, la campagne des Républicains peine à rencontrer un écho à l’échelle nationale. Mais l’absence d’état de grâce pour Emmanuel Macron, ainsi que les récentes polémiques du début de son second quinquennat, sur Jérôme Peyrat, Damien Abad ou le stade de France pourraient jouer en faveur de LR pour les législatives. "Sur les marchés, personne ne croit à la fable de Darmanin", confie un candidat.
LR parie ainsi en partie sur un retour de ses électeurs ayant voté en faveur de l’actuel chef de l’État, et qui aurait été refroidis par les différents signaux envoyés par Emmanuel Macron à la gauche : ses déclarations et déplacements pendant l’entre-deux-tours pour séduire l’électorat de Jean-Luc Mélenchon (à Saint-Denis puis Marseille) puis la nomination d’Elisabeth Borne à Matignon, ainsi que celle de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale notamment.
Un scrutin difficile à pronostiquer
Sur le terrain, les candidats se démènent : tractage, réunions publiques, porte-à-porte. "J’ai vu 15.000 personnes en 3 mois", se targue l’un deux, originaire du sud-ouest, qui espère que les divisions de la gauche dans la région lui permettront de se qualifier au second tour et l’emporter.
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Et malgré la claque reçue à la présidentielle, l’accueil des Français reste plutôt bon selon plusieurs candidats, dont beaucoup se sont néanmoins défaits de l’étiquette LR. "Je fais campagne seul ", affirme un sortant, qui ne se risque à aucune prédiction. Le niveau d’abstention et de la mobilisation des électorats de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen sont les principales variables d’un scrutin qui parait, pour la droite, difficile à pronostiquer.