La République en marche ne donnera pas de consigne nationale mais "au cas par cas" dans les circonscriptions où s'opposeront des candidats du Rassemblement national et de la coalition mélenchoniste Nupes lors du deuxième tour des législatives, a indiqué le parti présidentiel à l'AFP dimanche.
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"C'est le front républicain, contre les extrêmes"
"C'est le front républicain, contre les extrêmes", a expliqué le parti présidentiel, en faisant valoir que "certains candidats de la Nupes sont extrêmes : ce sera en fonction de la personnalité de la Nupes qui est qualifiée, notamment si c'est quelqu'un qui a les valeurs de la République". "Mais nous ne soutiendrons aucun candidat RN", a ajouté LREM.
La majorité sortante d'Emmanuel Macron et la coalition de gauche (Nupes) emmenée par Jean-Luc Mélenchon ont entamé sans attendre leur duel d'entre-deux tours des élections législatives, après avoir largement dominé le premier tour dimanche devant le Rassemblement national (RN) et la droite. Dès 20 heures, les représentants de la Nupes, au coude-à-coude en voix devant la majorité sortante d'après les instituts de sondage, ont contesté les projections prévoyant une majorité de sièges pour les soutiens d'Emmanuel Macron à l'issue du second tour, dimanche 19 juin.
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Un fort taux d'abstention
Mais pour la Première ministre Élisabeth Borne, la coalition présidentielle est "la seule force politique en mesure d'obtenir la majorité" à l'Assemblée. En tête dans sa circonscription du Pas-de-Calais, Marine Le Pen a de son côté jugé "possible d'envoyer un groupe très important" du parti d'extrême droite au Palais-Bourbon. De nombreux responsables politiques ont également déploré le fort taux d'abstention, un "fait majeur qui doit tous nous interroger" selon la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire. Plusieurs responsables de gauche se sont par ailleurs insurgés contre l'absence de consigne nationale de la part de la majorité en cas de duel entre la Nupes et l'extrême droite.