L'exaspération se concentre sur la personne d'Emmanuel Macron. Après la dissolution de l'Assemblée, le président avait prévu d'incarner lui-même la campagne des législatives en multipliant les déplacements et les interventions médiatiques. Un plan à ce stade abandonné, car de nombreux candidats refusent d'imprimer le portrait du chef de l'État sur leurs tracts. Gabriel Attal, comme d'autres poids lourds de la Macronie, ont d'ailleurs directement demandé à Emmanuel Macron de se faire discret jusqu'au 7 juillet.
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"C'est un peu de leur faute si on en est là"
Opposé à la dissolution, le Premier ministre se retrouve propulsé contre sa volonté à la tête d'une campagne qui risque de coûter très cher à son camp. "Non à l'esprit de défaite", a lancé le chef de l'État la semaine dernière lors de sa conférence de presse. Ppourtant chez les ministres, députés, conseillers et autres collaborateurs de la majorité, domine le sentiment d'avoir été sacrifié par le président. "C'est un peu leur faute si on en est là", répond un proche d'Emmanuel Macron, pas vraiment affecté par l'état de choc dans lequel est plongé son camp.