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Jacques Serais / Crédit photo : NICOLAS ECONOMOU / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à
Plus on avance vers le second tour, plus on observe que tous les coups sont permis. Après les résultats du premier tour, le président a cherché, dans la précipitation, à la gauche de sa majorité pour glaner le plus d’alliances et donc d’électeurs possibles. Une stratégie payante avec les désistements qui évitent plus de 200 triangulaires.

Un gouvernement "arc-en-ciel" avec une Assemblée nationale "plurielle". Ceci est la nouvelle ambition du camp présidentiel. Pas de programme à ce stade, mais l’objectif principal suffit à fédérer : empêcher le Rassemblement national d’avoir la majorité absolue.

Une "fédération de projets" c’est justement ce que défendait Emmanuel Macron le 12 juin dernier lors de sa conférence de presse, rappelle un conseiller et aussi surprenant que cela puisse paraître, le Président compte bien en faire une victoire personnelle.

"Pas question" de "gouverner" avec la France insoumise

Alors qu'Emmanuel Macron voulait "élargir sa majorité", il voit les socialistes et les écologistes ouverts à l’idée de travailler avec lui. Les communistes pourraient également en faire partie. En revanche, pour le chef de l’État, il n’est "pas question" de "gouverner" avec la France insoumise. Un message destiné à rassurer les électeurs macronistes, les cadres de la France insoumise ayant déjà exclu toute participation à cette coalition.

Ainsi, même avec une assemblée à majorité relative RN, Matignon pourrait avoir un Premier ministre de gauche. Ce serait la preuve que la France a "les anticorps" nécessaires, résume un proche du Président, et la preuve que "Marine Le Pen ne gagnera pas en 2027".