Le maire socialiste du Mans Stéphane Le Foll s'est dit prêt mercredi à "conduire la campagne" pour les législatives des dissidents du PS en cas d'accord de son parti avec LFI, qui incarne selon lui "la gauche du passé".
"Il y a une gauche qui doit se reconstruire"
"Pour tous ceux qui vont être candidats quand même parce qu'ils n'accepteront pas l'accord, il faut conduire cette campagne", a lancé sur France 2 l'ancien ministre de François Hollande, vent debout depuis le début contre une alliance avec la formation de Jean-Luc Mélenchon.
"Je fais la campagne des législatives puis j'ai donné un rendez-vous le 16 juillet parce que je considère qu'il y a une autre gauche, il y a une gauche qui doit se reconstruire et qui doit rebâtir une ligne politique qui n'est pas celle qui a été suivie pendant cinq ans", a expliqué M. Le Foll, l'un des principaux opposants à Olivier Faure au sein du PS.
Selon lui, "le vrai sujet de Jean-Luc Mélenchon, c'est la gauche du passé, donc il faut construire la gauche de l'avenir". "Si ce parti socialiste continue à être comme il est aujourd'hui, avec Olivier Faure, c'est: +vous êtes d'accord avec moi, sinon vous partez+, ce parti qui se réduit, qui se rabougrit, je partirai bien sûr", a-t-il ajouté.
"J'ai l'intention de mener un débat politique"
"Mais je ne vais pas non plus dire: je pars tout de suite, j'ai l'intention de mener quand même un peu un débat politique", a complété Stéphane Le Foll. Il n'a cependant pas précisé s'il avait l'intention d'être lui-même candidat aux législatives, alors qu'il avait renoncé à son précédent mandat en 2018, au profit de sa suppléante Sylvie Tolmont, pour se consacrer à celui de maire du Mans.
La France insoumise et le Parti socialiste ont trouvé un "accord de principe" sur les circonscriptions, les socialistes en obtenant 70, et un "accord global est en bonne voie", a annoncé mercredi la direction du PS à l'AFP. L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve a annoncé mardi qu'il quitterait le PS en cas d'accord avec LFI, estimant que ses dirigeants ont "perdu leur boussole" d'un "socialisme républicain".
Le Parti communiste a conclu mardi un accord pour les législatives avec LFI, rejoignant les écologistes dans la "Nouvelle union populaire écologique et sociale".