Législatives : «ni RN, ni LFI», prônent quatre représentants des institutions juives

Législatives : «ni RN, ni LFI», prônent quatre représentants des institutions juives
Législatives : «ni RN, ni LFI», prônent quatre représentants des institutions juives © Quentin De Groeve / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP
A deux jours du second tour des élections législatives, les principaux représentants des institutions juives de France ont appelé à ne choisir "ni le RN", "ni LFI", parlant plutôt de "valeurs universelles et humanistes"

Les principaux représentants des institutions juives de France, les présidents du Crif, du Consistoire central, du fonds social juif unifié et le Grand Rabbin de France appellent vendredi à ne choisir "ni le RN", "ni LFI" au second tour des législatives. Pour le second tour des élections législatives dimanche, "nous faisons le choix des valeurs universelles et humanistes qui sont au coeur du judaïsme, comme de notre pacte républicain. En conscience, nous estimons que cela ne peut se faire aujourd’hui ni avec le RN ni avec LFI", écrivent ces représentants dans un communiqué restant fidèles à une position déjà exprimée cette semaine par le Crif.

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"L’antisémitisme n’est ni résiduel ni contextuel"

Le texte est signé des présidents du Conseil représentatif des institutions juives de France Yonathan Arfi, du Consistoire central Elie Korchia, du fonds social juif unifié Ariel Goldmann et du Grand Rabbin de France Haïm Korsia.

"Le populisme ou le nationalisme n'ont jamais été dans l'Histoire un rempart contre l’antisémitisme ni amené la paix et la sérénité", poursuivent-ils. "Non, l’antisémitisme n’est ni résiduel ni contextuel comme certains ont osé l'affirmer", ajoutent-ils. Ils font notamment référence à une déclaration du leader de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon, qui avait estimé le 2 juin que "l'antisémitisme reste résiduel en France".

"Quelle que soit l'issue du scrutin, la recrudescence des actes violents contre les Juifs, en particulier depuis le 7 octobre, devra être prise en compte et les politiques publiques renforcées pour obtenir des résultats plus concrets dans la lutte contre l'antisémitisme", plaident les quatre représentants des institutions juives.