Jean-Christophe Cambadélis était l'invité d'Europe Matin mercredi. 1:32
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Laura Laplaud , modifié à
La France insoumise, arrivée troisième au premier tour de l'élection présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon multiplie les accords avec les autres familles politiques en vue des élections législatives de juin. Après une alliance avec Europe Écologie Les Verts puis le Parti communiste français, le Parti socialiste se ralliera-t-il lui aussi ? Ou préférera-t-il aller du côté de la majorité présidentielle ?
INTERVIEW

Qu'est-ce qui peut empêcher Jean-Christophe Cambadélis, ancien premier secrétaire du Parti socialiste (PS), de rejoindre la majorité présidentielle ? Invité d'Europe Matin mercredi, l'ancien député est revenu sur les nouvelles alliances politiques en vue des élections législatives et n'a pas hésité à marquer son opposition. Pas question d'aller vers la France insoumise (LFI) ni vers la République en marche (LREM). "Quand on regarde le programme présidentiel, il y a beaucoup d'éléments qui ne permettent pas de s'y retrouver", a-t-il lancé au micro de Sonia Mabrouk.

Être dans une opposition constructive et non frontale

"À la fois la question des retraites, la question de la conditionnalité du RSA, le salaire des professeurs au mérité", a-t-il poursuivi. Pourtant, une partie des socialistes pourrait rejoindre l'aile gauche d'Emmanuel Macron, comme ce fut le cas en 2017. L'ancien Premier ministre Manuel Valls sera d'ailleurs investi candidat par la République en marche pour les prochaines élections législatives.

"Je pense que la vague de ralliements à Emmanuel Macron venant de la gauche se tarit. Mais le problème pour moi n'est pas d'être dans l'opposition frontale, c'est être dans l'opposition constructive", a-t-il soutenu sur Europe 1. Pour Jean-Christophe Cambadélis, tous les éléments du programme de l'actuel chef de l'État ne sont pas à critiquer. "Quand il déploie sa politique sur l'Europe, je ne vois pas pourquoi, et au nom de quoi, je la critiquerai parce que c'est Monsieur Macron", s'est-il exclamé.

"Il faut aller dans le débat de fond, les raisons pour lesquelles on n'est pas d'accord avec Mélenchon, les raisons pour lesquelles on n'est pas d'accord avec Macron", a-t-il conclu.