Au second tour des élections législatives dimanche, certains candidats vont concourir... contre eux-mêmes. Quatre qualifiés ont en effet décidé de se retirer. Deux autres, engagés dans des triangulaires, se sont vus retirer le soutien de leur parti mais n'ont pas accepté de se désister. Trois candidats de l'alliance de gauche Nupes seront seuls au second tour et donc assurés de gagner, après le désistement de leurs rivaux.
Clémentine Autain réélue en Seine-Saint-Denis
Dans la deuxième circonscription de Seine-Saint-Denis, la candidate divers gauche Virginie de Carvalho s'est retirée au profit de la sortante et candidate Nupes Clémentine Autain, arrivée en tête avec 46,15% des suffrages. Avec 14,83%, Virginie de Carvalho a décidé de ne "pas [s']opposer à la candidate de la Nupes", a-t-elle écrit sur Facebook le 13 juin.
Toujours en Seine-Saint-Denis, dans la 4e circonscription, c'est le maire de Stains et dissident PCF Azzedine Taïbi qui se retire, malgré ses 21,43%. La communiste investie par la Nupes Soumya Bourouaha est arrivée en tête avec 36,13% des voix.
"Les conditions n'étaient plus réunies pour continuer l'aventure"
En Guadeloupe, c'est Elie Califer maire PS de Saint-Claude, investi par la Nupes dans la quatrième circonscription qui sera seul au second tour. Marie-Luce Penchard, ex-ministre de l'Outre-mer sous Nicolas Sarkozy, soutenue par la majorité présidentielle, a décidé de se retirer après avoir réuni 19,88% des voix. "Les conditions n'étaient plus réunies pour continuer l'aventure", explique-t-elle dans un post Facebook.
Dans la première circonscription du Lot-et-Garonne, la candidate Nupes Maryse Combres a appliqué strictement le front républicain. Arrivée en troisième position avec 26,21% des voix, elle a décidé de retirer sa candidature au profit du candidat de la majorité présidentielle Michel Lauzzana (29,64%) face au RN Sébastien Delbosq (27,84%). La "présence dangereuse d'un candidat de l'extrême-droite ne nous permet pas de maintenir sereinement une candidature", écrit-elle.
Un jeu d'alliance en faveur de la Nupes
Dans la deuxième circonscription du Lot-et-Garonne en revanche, pas question de se retirer pour le candidat de la majorité présidentielle Alexandre Freschi, face à ses rivaux RN et Nupes, malgré sa troisième position avec 25,62% des suffrages exprimés. M. Freschi a été débranché par la direction nationale d'Ensemble!.
Dans la deuxième de la Nièvre, Marie-Anne Guillemain, pour la Nupes, qui a décidé de se maintenir contre ses rivaux du RN et d'Ensemble!. EELV et le PCF lui ont retiré leur soutien.