Ce sont les dernières heures de campagne pour les candidats aux élections législatives. À deux jours du second tour, la tension monte dans les camps et la coalition Ensemble! regroupant la République en marche, le MoDem et Horizons, n’est pas assurée d’obtenir la majorité absolue. Quels sont désormais les enjeux ce dimanche ?
Vers un nouveau record d'abstention ?
La clé du scrutin sera une fois de plus la participation. La semaine dernière, le taux d’abstention avait battu un niveau record à 52,5% soit près de trois points de plus qu’il y a cinq ans. Selon les projections de l’Ifop pour le Journal du dimanche, les Français ne s’apprêtent pas à voter davantage qu’au premier tour, l’abstention augmenterait même très légèrement de quelques dixièmes.
Ce n’est ni une bonne nouvelle pour Jean-Luc Mélenchon, ni pour Emmanuel Macron. Quand l’un appel à un sursaut de mobilisation chez les jeunes notamment pour contrecarrer les réformes du chef de l’Etat, l’autre espère un réveil des consciences républicaines.
Reste à savoir qui aura le dernier mot à la sortie des urnes. Pour Emmanuel Macron l’objectif est clair : obtenir la majorité absolue, autrement dit plus de 289 sièges de députés, pour mettre en œuvre son projet sans être gêné au Parlement.
Dans le cas inverse, il devra composer avec la droite, ce qu’espère une partie des candidats Les Républicains. En cas de majorité relative, ce sont eux qui pourront faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre sur les réformes les plus emblématiques, comme celle de la retraite.
Être la première force d'opposition
Pour l’alliance de gauche, l’enjeu est de confirmer la dynamique du premier tour en décrochant le maximum de circonscriptions pour s’inscrire comme la première force d’opposition dans l’hémicycle.
Du côté du Rassemblement national (RN), Marine Le Pen espère dépasser le seuil des 15 candidats élus, ce qui devrait être largement le cas, alors qu’il y a cinq ans, seul huit candidats sous cette étiquette l'avaient emporté. L’ex-candidate à la présidentielle devrait donc pouvoir constituer un groupe au Palais Bourbon et ce serait une première depuis 36 ans.
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Le Rassemblement National aurait des avantages : plus de moyens matériels et financiers, davantage de temps de parole et des postes assurés dans les commissions parlementaires.
Une certitude : avec une gauche qui s’annonce beaucoup plus représentée, un RN plus puissant qu’il ne l’était, et des Républicains qui limitent la casse : le second quinquennat d’Emmanuel Macron n’aura rien à voir avec le premier. Chaque texte sera un combat pour la Macronie.