L'an dernier, déjà, la Cour des comptes avait salué les progrès de l'Elysée en matière budgétaire. Bis repetita avec la publication annuelle du rapport sur la gestion financière de la présidence, remis mercredi matin à l'Elysée. "A l'occasion du contrôle des comptes de 2014, la Cour a pu observer la poursuite des efforts engagés pour ramener les dépenses, comme vous l'avez souhaité, dans la limite d'un montant maximum de 100 millions d'euros", écrit le Premier président de la Cour des comptes, l'ancien député socialiste Didier Migaud.
100 millions de charges, pas plus. Dans le détail, le rapport explique que "les produits retracés dans le compte de résultat se sont établis à 103,23 millions d'euros et les charges calculées à 100,04 millions d'euros, dégageant un résultat positif de 3,19 millions d'euros. Le reversement au Trésor de 1,66 million d'euros a ramené la dotation disponible en 2014 de 101,66 à 100 millions d'euros", poursuit la Cour, qui contrôlait pour la septième année le budget de l'Elysée. Pour 2015, la dotation retenue en loi de finance initiale est de 100 millions d'euros. La diminution des charges concerne tous les postes d'exploitation (achats, charges externes, impôts, salaires), sauf les dotations aux amortissements et provisions, relève la Cour.
Bien, mais peut encore mieux faire. Si la Cour s'est félicitée de la poursuite de la maîtrise des dépenses "notamment pour ce qui concerne les charges courantes et de maintenance, le parc automobile et les déplacements", elle continue cependant à souhaiter l'instauration "d'un cadre juridique approprié pour la gestion budgétaire et comptable" et "le développement de procédures de contrôle interne performantes".