Dès jeudi, environ "un tiers" du groupe des députés LFI se rendront dans les hôpitaux de leur circonscription pour évaluer les besoins, afin de rendre un rapport à la mi-septembre sur la situation "catastrophique" des établissements. Cette "commission d'enquête populaire", baptisée "Allô Ségur, les députés dans les hôpitaux", vise concrètement à "faire remonter les besoins" et "établir des listes pour avoir quelque chose de concret sur lequel se baser", explique la députée Nathalie Oziol en conférence de presse. "À l'endroit où on devrait apporter du soin, c'est de la maltraitance involontaire, c'est indigne. Le responsable de ce chaos, pour les hôpitaux publics, c'est d'abord Emmanuel Macron", a estimé la présidente du groupe Insoumis Mathilde Panot.
"Il est important que cette souffrance soit entendue dans l'hémicycle"
"On a été plusieurs à être sollicités par des syndicats de personnels soignants, des usagers", explique Nathalie Oziol, qui raconte avoir été choquée par une phrase d'une représentante syndicale, lors d'une grève au CHU de Montpellier, qui prédisait "des morts" cet été et "pas à cause d'un virus".
"Il est important que cette souffrance soit entendue dans l'hémicycle", a argué Mathilde Panot.
Une journée de mobilisation fin septembre envisagée
L'objectif est ensuite d'établir un rapport, de proposer un "contre-budget" au projet de loi de financement de la Sécurité sociale du gouvernement, qui sera examiné à partir d'octobre à l'Assemblée nationale. Une vingtaine d'hôpitaux seront concernées par ce que les Insoumis espèrent être "une action retentissante et cordonnée", de Béziers à Gonesse, en passant par Angers, Paris et Saint-Etienne.
Les trois syndicats hospitaliers signataires du Ségur de la santé (FO, CFDT, Unsa) ont d'ores et déjà prévu une "journée de mobilisation" fin septembre et réclamé au gouvernement "d'ouvrir de nouvelles négociations", notamment sur les salaires et les effectifs.