Pas le temps de souffler pour Emmanuel Macron. Après sa réélection à la tête de la présidence de la République, le leader de la République en marche (LREM) planche sur la nomination de son futur Premier ministre, alors que Jean Castex et le gouvernement actuel doivent présenter leur démission pour respecter un "usage républicain" au lendemain d'une présidentielle. Avant les élections législatives de juin prochain, qui peuvent rebasculer les cartes, Emmanuel Macron doit choisir parmi beaucoup de prétendants. Mais la liste s'est considérablement rétrécie.
Deux options "étudiées parmi d'autres", relativise un cadre LREM
Lors de la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait promis en cas de réélection que son Premier ministre sera chargé en priorité de la "planification écologique". Ces dernières heures, deux noms sont fréquemment cités pour remplacer Jean Castex : ceux du ministre de l'Agriculture, Julien Denormandie, et de la ministre du Travail, Elisabeth Borne. "Deux options étudiées parmi d'autres", relativise un cadre de la majorité. "Emmanuel Macron décide seul. Il est le maître des horloges. Une position qui lui convient parfaitement", s'amuse un proche du chef de l'État.
"On n’est pas à l’abri d’une surprise", confesse un cadre du parti présidentiel. Relevant que personne n’avait vu venir la nomination d’Edouard Philippe en 2017, ni celle de Jean Castex en 2020.
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Il n'y a qu'une seule certitude à ce stade : la nomination du nouveau Premier ministre interviendra avant le 13 mai, date d'expiration officielle du premier mandat d'Emmanuel Macron. D'ici là, le chef de l'État présidera mercredi l'hommage national au comédien Michel Bouquet, aux Invalides à Paris.
Les parlementaires vont-ils légiférer avant les législatives ?
Selon les informations d'Europe 1, le conseil des ministres prévu mercredi a lui finalement été décalé à jeudi matin. S'agissant des priorités qui seront affichées dans les prochaines semaines, l'Élysée reste muet pour l'instant, mais plusieurs parlementaires disent s'attendre à des surprises. Et pourquoi pas à légiférer avant les législatives sur des thèmes comme le pouvoir d'achat ou l'environnement.
Une quinzaine de ministres
Une évidence : Emmanuel Macron a promis une nouvelle méthode. "Changer de méthode, ça veut aussi dire changer son entourage", avance un conseiller. Le chef de l'État planche sur une liste resserrée d’une quinzaine de ministres.
Le maire de Poissy Karl Olive pourrait prendre la tête du ministère chargé de la Ville. Amélie Ouéda-Castéra, directrice générale de la fédération française de tennis, est pressentie pour le ministère des Sports. Gabriel Attal, de son côté, serait au budget. Enfin, Christian Estrosi fait aussi partie des pistes pour le prochain gouvernement.