Salaire minimum, formation, égalité femmes-hommes, conditions de travail… Autant de sujet qui seront abordés vendredi et samedi à Porto, lors d'un sommet social européen, visant à tenter d'harmoniser les droits sociaux des pays du Vieux continent. Si certains dirigeants, comme Angela Merkel, ne feront pas fait le déplacement pour cause de Covid-19, Emmanuel Macron sera bien présent pour pousser les réformes qu'il espère revendiquer plus tard.
Un salaire minimum en Europe à l'étude
Car dans un peu plus de six mois, la France présidera l’Union Européenne. Nous serons alors en pleine campagne présidentielle et le chef de l’Etat compte bien capitaliser sur les avancées sociales qu’il pousse en Europe.
Concrètement, la France, plutôt en avance sur les droits sociaux, compte exporter certaines de ses pratiques. Dès son discours de la Sorbonne, en septembre 2017, Emmanuel Macron avait par exemple appelé à la création d’un salaire minimum en Europe. Le sujet sera étudié lors du sommet portugais.
L'Europe pour "remobiliser" les électeurs LREM
Paris pousse aussi en faveur d'un meilleur dialogue social pour les travailleurs des plateformes internet. Un texte est à l’étude et "la France espère un accord pendant sa présidence", confirme un conseiller à l’Elysée. Reste une question : l’Europe peut-elle vraiment être pensée comme un argument électoral pour la présidentielle 2022 ?
La tâche ne s'annonce pas simple, face aux candidats eurosceptiques en France. Mais comme le confiait jeudi un ministre macroniste, "parler d’Europe aura au moins un effet positif sur les Marcheurs : cela permettra de remobiliser nos électeurs".