"Notre pays n'a ni les moyens, ni l'envie, ni l'énergie d'être plus généreux avec la misère du monde". Lors de son discours de clôture de l’université d’été du FN, dimanche, Marine Le Pen avait donné le ton. Pour elle, "l’immigration est un fardeau". Rien d’illogique, donc, à voir le FN annoncer, mardi dans un communiqué, que les maries frontistes ne joueront pas le jeu de l’accueil des réfugiés.
"Ces migrants clandestins resteront durablement". Des dizaines d’édiles ont déjà fait acte de candidature - dont Martine Aubry à Lille, comme elle l’a expliqué à Europe 1, ou Alain Juppé à Bordeaux -, poussant Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, à recevoir samedi François Baroin, président de l'Association des maires de France, afin d’organiser au mieux cet élan de solidarité. Ce sera sans le FN car "le système UMPS cherche à tromper nos compatriotes en insinuant que les migrants seraient des ‘réfugiés’ temporaires. Il n’en est rien. Ces migrants clandestins resteront durablement sur le territoire national au frais du contribuable local".
Et donc Steeve Briois, le maire d’Hénin-Beaumont et auteur du communiqué, en conclut que, "fidèles à nos engagements et à la défense des intérêts de nos compatriotes, aucune mairie Front national ou du Rassemblement Bleu Marine n’accueillera le moindre immigré clandestin".
Xavier Bertrand est d'accord. Cette position du FN est partagée par certains membres des Républicains. Invité mardi matin d’Europe 1, Xavier Bertrand a ainsi assuré que "la ville de Saint-Quentin (dont il est maire, ndlr) n'accueillera pas de nouveaux réfugiés. Je ne sais pas les accueillir, les former, les intégrer, leur donner un emploi".
Bertrand : "Jamais les quotas ne seront en...par Europe1fr
>> Un maire peut-il choisir les réfugiés qu'il accueille ?
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