"Cette brèche de la division, c'est celle qu'attendent les populistes, celle dont se repaissent les extrêmes, guettant la moindre de nos différences pour flatter les plus bas instincts et tenter de saborder l'Europe", a affirmé le chef du gouvernement français, Gabriel Attal, alors que l'extrême droite est donnée favorite en France et dans d'autres pays aux élections européennes de juin.
"Il y a toujours des moments difficiles dans la relation entre la France et l'Allemagne. Mais ces moments ne doivent jamais nous faire reculer" et "jamais nous faire renoncer", a ajouté Gabriel Attal, qui effectue à Berlin son premier déplacement à l'étranger et s'exprimait devant la communauté française à l'ambassade de France.
"On mesure la force de l'Europe à la solidité de l'amitié franco-allemande"
"L'Europe, c'est l'unité, c'est la recherche de solutions, c'est la capacité à mettre de côté des différences pour construire, pour conquérir notre indépendance. Autant le dire, c'est tout ce que rejettent les extrêmes", a-t-il martelé. "On mesure la force de l'Europe à la solidité de l'amitié franco-allemande", a-t-il encore plaidé, et le "sursaut européen sera un sursaut franco-allemand".
La guerre en Ukraine a mis à nu plusieurs divergences de fond sur l'alliance historique des deux pays, motrice de la construction européenne, notamment dans les domaines de l'énergie et des programmes de coopération industrielle sur l'avion de combat et le char du futur.
"À ceux qui aiment à faire penser que ces obstacles pourraient être insurmontables, je dis qu'au contraire, c'est la volonté du président de la République, sa conviction européenne, que de ne jamais baisser les bras et toujours remettre l'ouvrage sur le métier, toujours chercher à avancer", a déclaré le Premier ministre qui va également rencontrer le chancelier Olaf Scholz lundi.