Emmanuel Macron l'a confirmé : Elisabeth Borne reste Première ministre à Matignon mais avec une feuille de route extrêmement compliquée. La Première ministre aura pour tâche d'élargir la majorité autant qu'elle le pourra. Cette main tendue aux oppositions est surtout adressée à la droite. Chez Les Républicains, l'idée d'un rapprochement avec l'exécutif ne fait pas l'unanimité.
Refus pour Eric Ciotti
Officiellement, pour les cadres du parti, il n'est pas question de répondre à l'appel d'Emmanuel Macron. Beaucoup, comme Éric Ciotti, ont à l'esprit la prochaine présidentielle et refusent d'être assimilés au futur bilan du chef de l'État. "Nous ne sommes pas là pour servir de roue de secours à un pouvoir qui est aujourd'hui dans une impasse compte tenu de ses erreurs et de ses fautes", a déclaré le chef des LR.
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Éric Ciotti, dont les ambitions pour les prochaines municipales à Nice sont connues, cultive ainsi son opposition au macronisme. Pour autant, l'idée de travailler avec la majorité n'est plus aussi taboue. "Personne n'a démontré jusqu'ici que l'indépendance paie", analyse un conseiller LR.
"C'est de la com'"
Les anciens ministres Jean-François Copé et Rachida Dati plaident pour un accord de gouvernement tout comme une dizaine de députés. Néanmoins, l'envie en face ne semble pas réellement réciproque. "Il faut qu'ils acceptent que la droite codirige le pays", confie un stratège.
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Or, selon un député pourtant favorable à cette union, les paroles d'Emmanuel Macron sonnent creux. "C'est de la com'", cingle-t-il. "Il n'y a aucun contact ni volonté de traiter avec nous", désespère cet élu pourtant favorable à la politique d'Emmanuel Macron.