Lors d'une interview au Figaro, publié ce mercredi, le maire de Nice Christian Estrosi a déclaré que l'Etat ne mobilise pas les forces nécessaires en matière de lutte contre les trafics de drogue dans sa ville. Les désaccords entre le maire de Nice et le gouvernement sont assez rares.
Ces propos acerbes de Christian Estrosi interviennent dans un contexte de lutte fratricide avec Éric Ciotti, son ancien ami et peut-être futur adversaire lors des prochaines élections municipales. Éric Ciotti, chef des LR, est courtisé par Gérald Darmanin et Elisabeth Borne. La Première ministre aimerait bien obtenir le soutien du patron des Républicains afin d'élargir sa majorité.
60 policiers supplémentaires affectés à Nice
Pour le maire de Nice, rarement critique à l'égard des gouvernements d'Emmanuel Macron, ce rapprochement entre le gouvernement et Éric Ciotti est un affront. Comme Éric Ciotti, il réclame plus de moyens. Le préfet des Alpes-Maritimes avait d'ailleurs réaffirmé à l'époque l'engagement total de l'État dans la lutte contre le trafic de drogue. "Oui, on ne laisse pas faire. Il nous faut plus de caméras de surveillance. Oui, il nous faudrait des drones. On pourrait avoir de meilleurs résultats", déclare Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes.
En cinq ans, 60 policiers supplémentaires ont été affectés à Nice. Dix autres doivent arriver début mai, soit une augmentation des effectifs d'un peu plus de 10%. Mais ce pourcentage ne tient pas compte des nombreuses mutations. Le département a aussi obtenu l'implantation permanente d'une compagnie de CRS.