La justice a autorisé Nicolas Sarkozy à rebaptiser son parti "Les Républicains". Maintenant, ce sont les militants UMP qui doivent donner leur aval à ce changement de nom. Un vote qui débute jeudi, 48 heures avant le congrès qui se tiendra samedi à Paris, porte de la Villette. Europe 1 vous en explique les enjeux.
• Pourquoi votent les adhérents UMP ?
Ils sont invités à répondre à trois questions. Sont-ils d'accord avec :
- la décision de rebaptiser l'UMP "Les Républicains" ?
- les nouveaux statuts du parti ?
- la liste des candidats aux futur bureau politique, c'est à dire le "gouvernement" du parti ?
• Y a-t-il du suspense ?
Pas vraiment. Sauf surprise, les trois réponses devraient être largement positives, puisque tout a été soigneusement négocié en amont. Les critiques contre le nouveau nom se sont tues peu à peu, même si Nicolas Sarkozy a dû concéder au camp d'Alain Juppé un vote des adhérents. Les nouveaux statuts, présentés comme un moyen de renforcer le poids des militants, par exemple en élisant directement les présidents des fédérations départementales, ne devraient pas poser de difficulté. Quant au bureau politique, il sera élu sur une liste unique finalisée lors d'une réunion au sommet qui s'est tenue la semaine dernière entre Nicolas Sarkozy et les principaux ténors du parti.
• Comment se déroule le vote ?
Pour les 213.030 adhérents à jour de cotisation fin 2014 (selon le chiffre de l'UMP), le scrutin commence jeudi à 8 heures et sera clôturé vendredi à 18 heures. Il se déroule sur Internet, via le site de l'UMP ou l'application mobile "Direct Citoyen" récemment lancée. Par ailleurs, les adhérents auront la possibilité de se rendre dans la quasi-totalité des permanences locales s'ils ont besoin d'aide pour voter, précise-t-on à l'UMP.
• A quoi servira le congrès de samedi ?
D'abord à connaître les résultats du vote des adhérents. Ensuite à marquer le nouveau départ de l'UMP - ou plutôt des "Républicains". Nicolas Sarkozy, qui veut donner l'image d'une famille rassemblée, laissera parler les personnalités du parti, qui défileront à la tribune. "J'ai recensé à peu près 370 demandes de prise de parole !", a d'ailleurs ironisé l'ancien chef de l'Etat, cité par Le Parisien. Nicolas Sarkozy conclura le congrès par un discours prévu vers 15 heures.
• Et au fait, combien ça coûte ?
L'UMP annonce un budget de 500.000 euros pour ce congrès "low cost", auquel environ 20.000 personnes sont attendues. On est très loin des millions d'euros flambés au congrès de 2004, lorsque Nicolas Sarkozy avait été couronné à la tête de l'UMP, donnant le point de départ de son marathon vers la présidentielle. Daniel Fasquelle, le trésorier du parti, est allé jusqu'à conseiller aux militants "d'apporter leur sandwich".