Pour Les Républicains, la primaire de novembre 2016 est aussi un sujet financier. Elle coûtera la bagatelle de six millions d'euros. Il faut dire que l'organisation du scrutin mobilisera de nombreux moyens. Il y aura 10.000 bureaux de vote dans toute la France, soit 1.500 de plus que lors de la primaire socialiste de 2011. Les permanences du parti seront loin de faire l'affaire : il faudra aussi louer des locaux municipaux.
Un micro-parti pour emprunter. Qui va payer ? Pas le parti, vu l'état des finances des Républicains, qui croulent toujours sous une forte dette. Les organisateurs de la primaire ont donc décidé de créer un micro-parti qui devra emprunter l'argent nécessaire auprès des banques. Et qui sera aussi chargé de gérer les bénéfices...
Six millions de bénéfice net. En effet, si elle nécessitera de nombreuses dépenses dans un premier temps, la primaire sera à terme une bonne affaire pour Les Républicains. Chaque électeur devra s'acquitter d'un droit de vote de deux euros à chaque tour. En admettant qu'il y ait deux tours et trois millions de votants à chaque fois, la recette s'élèverait à 12 millions d'euros. Six millions d'euros partiraient donc dans les frais d'organisation. Reste six autres millions de bénéfice net !
A quoi servira cette cagnotte ? Elle sera injectée dans la campagne présidentielle du vainqueur de la primaire. Ce qui permettra peut-être d'éviter certains déboires financiers qu'ont connu Les Républicains, à l'époque où ils s'appelaient encore l'UMP.