Depuis l’été, plusieurs tensions au sein du gouvernement sont venues ternir la rentrée de Jean Castex. Le débat entre Gérald Darmanin et Éric Dupont-Moretti sur le terme d’ensauvagement, ou encore "l’écologie contre les transports" sur l’écotaxe. Le Premier ministre manquerait-il d’autorité ? La réalité n’est pas aussi simple.
Deux camps opposés
Au sein du gouvernement, parmi les ministres, dans les cabinets, il y a deux camps. D’un côté, il y a ceux qui sont déçus par la rentrée de Jean Castex, qui regrettent ses déplacements à répétition et fustigent un manque de légitimité. "J’ai l’impression de voir Jean-Marc Ayrault", persifle par exemple un conseiller. A l’opposé, d’autres plébiscitent la méthode : "Tout est très direct. Il n’est pas là pour nous materner", lâche un collaborateur.
A Matignon, on tente de prendre de la distance avec ces critiques, (même quand des ministres affichent leurs désaccords). "Que des sensibilités s’expriment, c’est heureux", affirme un conseiller avant d’insister : "A la fin, est-ce que les décisions sont respectées ? La réponse est oui".
Castex a la réputation d’un haut-fonctionnaire parfois dur
Avant sa nomination, Jean Castex avait la réputation d’un haut-fonctionnaire parfois dur. "Ils sont nombreux à se prendre des soufflantes", confirme le conseiller d’un ministre. "Ça file droit", reconnait l’entourage de Jean Castex. En privé, le Premier Ministre répète d’ailleurs régulièrement : "Je n’ai pas accepté cette mission pour me faire des amis".