Marine le Pen est à Lisbonne pour soutenir le candidat populiste à la présidentielle portugaise du 24 janvier, André Ventura, chef du parti Chega ("ça suffit !" en portugais). Mais si la présidente du Rassemblement national s’affiche avec le candidat portugais, elle a garde toutefois les yeux tournés vers la France. Samedi, au micro d’Europe 1, elle a critiqué l’extension du couvre-feu contre le coronavirus dans certains départements, soulignant ses conséquences désastreuses pour les entrepreneurs.
"Fermer entre 18 heures et 20 heures, c’est jeter encore une fois des milliers, des dizaines de milliers voire des centaines de milliers d’entrepreneurs dans une situation qui est intenable", s’exclame la présidente du RN. Le couvre-feu va être avancé à 18 heures dans huit départements à partir de dimanche.
Des conséquences "trop lourdes"
Elle souligne notamment que des efforts d’adaptation ont déjà été demandés aux commerçants, sans que ces derniers n’aient de visibilité sur le futur de leur établissement. "On [leurs] a demandé d’être souples, de s’adapter, de faire de la vente à emporter. Aujourd’hui ils disent 'nous nous sommes adaptés, nous avons fait des investissements financiers et nous ne pouvons même plus faire de la vente à emporter'." Elle conclut : "Les conséquences de cette mesure sont bien trop lourdes par rapport aux bénéfices que l’on peut en espérer sur le plan sanitaire."