L'extrême gauche «veut fracturer la société française et abîme la France», juge Bruno Retailleau

Après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée la semaine dernière, Bruno Retailleau se retrouve au cœur d'une polémique. Dimanche dernier, la France insoumise a organisé un rassemblement à Paris pour dénoncer le climat "d'islamophobie" en France, même si ce terme ne fait pas l'unanimité à gauche. 

Lors du rassemblement, Jean-Luc Mélenchon s'est ému aux larmes de l'appel de détresse d'une jeune femme, face à la situation. Mais un nom est revenu au cours de la manifestation : celui du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, accusé par certains d'attiser "l'islamophobie" sur le territoire. D'autant que l'actuel locataire de la place Beauvau ne s'est déplacé sur les lieux du crime que deux jours après l'attaque au couteau qui a tué Aboubakar Cissé, un jeune malien âgé d'une vingtaine d'année, ravivant un peu plus les critiques.

Une cause desservie

Invité ce mercredi au micro d'Europe 1-CNews, Bruno Retailleau répond aux accusations des Insoumis. "Que les Insoumis m'attaquent, j'en fais plutôt un titre de gloire", assure-t-il face à Sonia Mabrouk. "Ce que cherche Jean-Luc Mélenchon, c'est à picorer quelques voix dans l'électorat musulman. Mais en réalité, ils (les Insoumis ndlr) desservent la cause qu'ils sont censés servir", juge-t-il. 

Depuis le 7-Octobre, l'extrême gauche n'a cessé de provoquer dans les banlieues, pensant qu'on pouvait importer ces violences-là sur le territoire français. Ils n'y sont pas parvenus" néanmoins, se félicite Bruno Retailleau. Avant d'ajouter : "Mais, ce que je dis, c'est que l'extrême gauche veut fracturer la société. Ils abîment la France par ce communautarisme. Or, la République, la France, ce n'est pas le communautarisme", conclut-il.