La fin d'un totem ? Après sept années de baisses d'impôts, Michel Barnier a fait sursauter certains de ses interlocuteurs macronistes en évoquant une hausse des prélèvements, au nom d'une situation budgétaire étouffante mais au risque de se priver de soutiens dans sa propre famille politique et chez les macronistes.
L'augmentation des impôts est une ligne rouge depuis sept ans pour les troupes du chef de l'État : "Est-ce que nous n'avons pas d'autres marges de manœuvre que de simplement aller sur la solution de facilité qui est d'augmenter la pression fiscale sur les Françaises et les Français qui est déjà assez importante", explique Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement sortant.
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Aucune option arrêtée
Chez Les Républicains, c'est le grand malaise. Le parti soutient officiellement Michel Barnier tout en ayant fait campagne depuis des mois pour une baisse de la fiscalité. Une mise au point de Matignon serait donc pour beaucoup salvatrice. Enfin, le RN attend lui aussi d'en savoir plus : "Si c'est une mesure de justice fiscale, on impose davantage les privilégiés et les surprofits de certaines multinationales en échange d'une baisse de la pression fiscale qui est très forte sur les classes moyennes et sur les classes populaires. Là, Monsieur Barnier aura notre soutien", détaille Jean-Philippe Tanguy, porte-parole du parti à la flamme.
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Le RN s'oppose en revanche à une hausse d'impôts pour les classes moyennes. En réponse, Matignon précise qu'aucune option n'est pour l'heure arrêtée.