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Arthur de Laborde / Crédit photo : Ludovic MARIN / POOL / AFP
Selon les informations d'Europe 1 l'Élysée et Matignon planchent sur la proportionnelle intégrale par listes départementales, avec l'objectif d'assurer une bonne représentativité politique tout en conservant un ancrage territorial. Mais ce mode de scrutin ne garantirait pas forcément une majorité absolue dans l'hémicycle.

"Si c'est une solution, je ne me l'interdis pas", avait déclaré Michel Barnier la semaine dernière au 20H de TF1. Le Premier ministre parlait ici de la mise en place de la proportionnelle lors des élections législatives. Une réforme du mode de scrutin, réclamée par de nombreuses personnalités politiques, qui garantirait une représentation politique plus fidèle au vote des Français à l'Assemblée et permettrait de surmonter des blocages comme celui né des dernières élections. 

En déplacement au Havre jeudi, Emmanuel Macron s'est dit favorable à une réflexion sur le sujet. En théorie, il existe de multiples méthodes de proportionnelle, avec des modalités d'application très différentes. Mais selon les informations d'Europe 1, l'Élysée et Matignon planchent sur la proportionnelle intégrale par listes départementales, avec l'objectif d'assurer une bonne représentativité politique tout en conservant un ancrage territorial. 

Un scrutin à un tour

Ce modèle de proportionnelle a été utilisé une seule fois sous la cinquième République pour des législatives, à l'initiative de François Mitterrand en 1986. Concrètement, il n'y aurait plus de circonscriptions telles que nous les connaissons aujourd'hui et les partis présenteraient à la place des listes de candidats par départements et récolteraient un nombre de sièges proportionnel au nombre de voix récoltées. 

Le scrutin serait à un seul tour et il y aurait un taux minimum, probablement fixé à 5%, pour obtenir des élus, ainsi qu'une prime à la liste arrivée en tête pour éviter une assemblée trop fragmentée. Ce mode de scrutin ne garantirait pas forcément une majorité absolue dans l'hémicycle et le risque d'instabilité. C'est d'ailleurs le grand reproche généralement adressé à la proportionnelle.