La ministre en charge du Logement Emmanuelle Wargon et une cinquantaine de parlementaires plaident en faveur d'une révision des obligations des collectivités territoriales en matière de logement social et pour une plus grande mixité dans ce type de logement, dans une tribune publiée samedi sur le site du Journal du dimanche.
"Il faut en finir avec les ghettos, avec l'entre soi"
"Il faut en finir avec les ghettos, avec l'entre soi", écrivent Emmanuelle Wargon et des élus adhérents au parti Territoires de progrès, parrainé par les ministres ex-PS Jean-Yves Le Drian et Olivier Dussopt et qui veut incarner "l'aile gauche" de la majorité présidentielle. "Pour atteindre ce but, déployer des moyens humains et financiers à la hauteur de nos ambitions." Plus précisément, ils souhaitent "recréer de la mixité dans le logement social. Il faut que le parc de logements sociaux accueille à la fois des ménages dans le besoin et des travailleurs prioritaires de la nation, personnels hospitaliers, enseignants, policiers, caissières et éboueurs, commerçants du quartier, dont nous avons tous constaté l'importance pendant cette période de crise", selon le texte de cette tribune.
"Réviser les obligations des collectivités territoriales"
"Il nous faut aussi et parallèlement bâtir, construire de nouveaux logements sociaux, transformer nos villes et nos banlieues. C'est pourquoi nous devons réviser les obligations des collectivités territoriales, dans le cadre de la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains (SRU), qui fixe les obligations des collectivités territoriales en matière de construction de logements sociaux jusqu'en 2025", estiment encore les signataires.
"Une répartition équilibrée des attributions de logements, qui laisse place à une plus grande mixité sociale, et un nouveau choix géographique pour l'implantation des logements sociaux et des centres d'hébergement d'urgence, non plus à la frontière des villes mais à proximité des services publics ou des lieux où se trouvent les emplois et les formations, voilà notre ambition pour redonner vie aux notions de vivre-ensemble, d'égalité et de citoyenneté", concluent-ils.